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Petite virée parisienne

 Bonjour à toutes et à tous,

La semaine dernière, j'ai été en vacances, les dernières de l'année. Décidée à en profiter pour changer d'air, je suis montée à Paris du mercredi 8 au samedi 11 septembre. 

Le premier jour, j'ai pris le train, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Le trajet en TGV Ouigo s'est bien passé malgré mes craintes car j'ai souvent lu des histoires de gros retards de trains ces derniers temps. Mais là, cinq minutes de retard, ce n'est rien pour ainsi dire. Une fois arrivée à Paris, j'ai un peu galéré pour trouver l'appartement - vive mon sens de l'orientation pourri ! Et ce n'était pas la seule fois qu'il allait faire des siennes durant mon séjour... J'espère qu'il sera meilleur dans ma prochaine vie. 

Quand je suis arrivée dans l'appartement, j'ai été contente.  Situés au rez-de-chaussée d'un immeuble sur cour, il était propre, calme, fonctionnel, bref, le pied-à-terre idéal pour un séjour parisien. On y entendait très peu le bruit de la circulation de la rue de Montreuil et du faubourg Saint Antoine tout proches. En plus, il était situé dans le XIème arrondissement, dans le quartier Sainte Marguerite, animé grâce à ses boutiques, ses bars et ses restaurants et proche de la place de la Nation avec sa station de métro bien dessservie. Mon séjour commençait bien !

Le soir, j'ai pris le métro pour me rendre à une visite de Paris de nuit en bus panoramique.... et là, je ne sais pas comment j'ai fait, mais je ne suis pas allée au bon endroit et il était 21h quand je me suis rendue compte de mon erreur. Le bus était parti, et c'est un peu déçue que je suis rentrée à l'appartement.

Le lendemain, je me suis levée en me disant que cette journée allait être différente. Fidèle à moi-même, je me suis quand même trompée de sens sur la ligne de métro qui allait m'amener à la première étape de cette journée : la visite de la Sainte Chapelle et de la Conciergerie. Comme je le dis souvent à mon entourage, le jour où j'aurai un GPS dans la tête, ça se saura... Une fois arrivée à la célèbre station de Châtelet Les Halles, j'ai traversé la route pour rejoindre l'Ile de la Cité et le non moins célèbre Boulevard du Palais. En arrivant, j'ai été surprise par l'impressionnante présence de la Police... avant d'apprendre que la Conciergerie fait partie du Palais de Justice. Tout s'expliquait ! Après avoir montré patte blanche, billet et pass sanitaire à l'appui, j'ai commencé par visiter la Sainte Chapelle. Là, j'en ai pris plein les yeux. Moi qui ai du mal d'habitude avec les décorations chargées, ici c'est différent. C'est juste magnifique. J'ai pris tout mon temps pour admirer les détails des vitraux, les statues, les sculptures, les couleurs foisonnantes et profondes. Emerveillée, j'ai profité de l'instant présent et ai pris des photos pour immortaliser ces beaux souvenirs. 

S'est ensuivie la visite de la Conciergerie, ancienne prison pendant la Révolution. L'architecture en est sobre avec des pierres blanches, des arches et des voûtes. J'ai fait la visite avec un Histopad, cette tablette qu'on utilise en flashant des QR Codes pour remonter le temps, voir comment était chaque salle par le passé et apprendre ce qu'il s'y passait. Le système est bien fait. Je l'avais déjà testé l'année dernière lors de ma visite du Palais des Papes à Avignon. J'ai découvert la salle des Gens d'Armes, la salle des Gardes qui contenait des paillards, c'est-à-dire des cellules avec seulement de la paille par terre pour les prisonniers les plus pauvres. Ceux qui avaient plus de moyens au contraire pouvaient se permettre d'être détenus dans une cellule à l'étage appelée "pistolière" et équipée d'un lit moyennant un loyer de quelques pistoles. Cela dit, quelle que soit la cellule, les conditions de détention étaient globalement les mêmes. De toute façon, les détenus ne restaient pas longtemps à la Conciergerie. Quand ils arrivaient, ils étaient vite jugés et repartaient sitôt la condamnation prononcée. La justice allait vite, pouvant même être expéditive. Soit c'étaient les travaux forcés qui attendaient les détenus, soit la charette qui les menait à l'échafaud. 
L'une des prisonnières les plus célèbres a été la reine Marie-Antoinette. Elle est arrivée dans la nuit du 2 août 1793 à la Conciergerie et y a été enfermée jusquà son exécution le 16 octobre de la même année. Sa cellule a été transformée en une chapelle expiatoire qui représente un hommage discret, fait avec des tableaux, quelques effets personnels présentés dans des vitrines. Y figurent aussi deux tableaux sculptés, l'un de Louis XVI, l'autre de sa soeur Madame Elizabeth. Cet hommage a été fait comme il faut à mon avis, il y a juste ce qu'il faut pour que le visiteur puisse imaginer les derniers jours de la reine.

Une fois la visite achevée et un petit tour du côté de Notre Dame de Paris en travaux de restauration, une longue promenade sur les quais m'a conduite au Louvre et au Jardin des Tuileries. Ayant déjà visité le Louvre, j'avais décidé de ne pas y retourner cette fois-ci en remettant à une prochaine fois le plaisir de revoir la collection des Antiquités Egyptiennes qui me fascine tant.

Vers la fin de l'après-midi, je me suis rendue tranquillement du côté de la gare Saint Lazare, d'où je devais ensuite rejoindre le théâtre Tristan Bernard pour y voir la pièce "Adieu Monsieur Haffmann" qui fera l'objet d'un prochain article. Et quand je vous disais que mon sens de l'orientation était pourri, en voilà une belle illustration. Je suis capable de me perdre même; avec un itinéraire écrit copié sur Mappy ou Google Maps. Aller au théâtre a été une aventure épique car il n'y avait pas de wifi dans le quartier. J'ai du appeler le théâtre, aller dans trois boutiques pour finalement recevoir l'aide d'une cliente dans une parfumerie qui avait du réseau et a pu me trouver l'itinéraire à suivre pour aller au théâtre. J'avais peur que la pièce ait commencé avant mon arrivée mais heureusement ça n'a pas été le cas. J'ai remarqué que quand on a sur un site Internet l'heure à laquelle commence une pièce à Paris, il faut compter une demi-heure de plus que l'heure indiquée avant qu'elle ne commence réellement. Je suis donc arrivée essouflée mais contente et quand j'ai vu la beauté du théâtre et la qualité de la pièce, je me suis dit que cela en avait vraiment valu la peine. Le théâtre était magnifique. C'est le théâtre parisien par excellence avec ses moquettes et ses fauteuils rouges moelleux, ses dorures, ses moulures au balcon, sur les murs et au plafond. A la fin du spectacle, je suis allée me promener sur le boulevard Haussmann et en ai profiter pour regarder les vitrines sophistiquées mais jolies des grands magasins comme Le Printemps et Les Galeries Lafayette. 

Le lendemain matin (vendredi), ma  journée a commencé en douceur mais aussi par une recherche de sortie pour le soir. Ayant beaucoup aimé le spectacle de la veille, j'avais envie de remettre ça le soir même. Après moults hésitations, j'ai opté pour une pièce comique, Dîner de famille, jouée à 19h30 au Café de la Gare dans le quartier du Marais et à deux pas du Centre Pompidou. Une fois ma place réservée, direction la tour Montparnasse pour profiter d'une vue à couper le souffle sur Paris. L'ascenseur nous mène au 56ème étage où se trouvent la boutique et le restaurant. De là, on monte par des escaliers à la terrasse au 59ème étage, qui comporte un bar en plus des points de vue. J'ai particulièrement aimé la perspective formée par la Tour Eiffel avec le quartier de la Défense, la vue sur l'église Saint Sulpice, les Invalides et les Jardins du Luxembourg. Je me suis aussi renseignée pour aller à pied au cimetière Montparnasse qui me semblait tout proche, mais un manque de temps et une longue et forte averse m'en ont empêchée par la suite. Cela n'était pas grave, car j'avais un autre projet pour l'après-midi avant d'aller au théâtre : visiter le Marais avec une bénévole d'une association, Paris Greeters, qui propose aux touristes des balades selon leurs centres d'intérêt avec un Parisien. J'ai trouvé cette association sur Internet en cherchant des idées de visites originales. Quand on y réfléchit, quoi de mieux qu'une visite avec quelqu'un du coin qui a envie de nous faire aimer son quartier ? Et c'est ce qu'il s'est passé avec cette bénévole. Après lui avoir offert quelques gourmandises de chez moi, elle m'a entraînée dans une visite intéressante et complète du quartier. Elle m'en a montré ses multiples facettes, du village Saint Paul avec ses cours d'immeubles végétalisées  et ses passages menant d'une rue à une autre, à la rue des Rosiers où vivaient beaucoup de familles juives en passant par l'hôtel de Sully, la place des Vosges et une usine de cendres dont les ouvriers extrayaient les métaux des cendres apportées par les bijoutiers du coin. Cet endroit est devenu aujourd'hui une boutique de prêt-à-porter mais on voit encore la cheminée et des machines (dont les fours) exposées au sous-sol. C'est un bel exemple de cohabitation de la modernité avec le passé industriel du site. Grâce à cette bénévole, j'ai aussi pu découvrir l'église Saint Paul qui est très belle avec ses statues, ses sculptures et ses tableaux. J'y ai d'ailleurs passé un bon moment après la visite pour prendre le temps de tout regarder. 

Le soir venu, je me suis rendue au Café de la Gare. Et bien sûr, mon sens de l'orientation a encore fait des merveilles pour la troisième fois depuis le début du séjour mais j'ai fini par y arriver non sans avoir râlé un bon coup après le Google Maps (rires). J'ai découvert une salle petite, intimiste, avec une ambiance à la bonne franquette qui m'a plue de suite. Elle n'avait rien à voir avec le théâtre Tristan Bernard, mais c'est toujours bien de voir des ambiances différentes. Le spectacle était réussi et a bien fait rire le public. Je n'ai pas ri à me tordre l'objectif de passer une soirée à rire un bon coup a été largement atteint. J'ai même réussi à trouver une station de métro proche de la salle en sortant, ce qui m'a évité de me perdre une nouvelle fois ! Et ça fait plaisir ! Je suis donc rentrée contente et une fois dans la rue de Montreuil où se trouve l'appartement que je louais, je suis tombée sur le Ballon Vert, un pub irlandais où un groupe de six ou sept musiciens jouaient des musiques entraînantes à la guitare, au banjo, à la flûte et au violon. Attirée par cette ambiance festive, je suis entrée boire exceptionnellement une petite bière et ai spontanément sorti mon carnet pour écrire le récit de ce voyage. J'ai écrit ce récit presque d'une traite, faisant juste des mini pauses pour applaudir les musiciens à la fin des morceaux. J'étais tellement à fond que je n'ai pas vu le temps passer. Ce bon moment fait partie de mes meilleurs souvenirs et a fini en beauté ma petite virée parisienne. 

Le récit s'achève ici, voici quelques photos :

- Le studio : 

-Notre Dame de Paris :

- La Conciergerie :

- Petite balade sur les quais :

Le Pont neuf 

 

Les Invalides

 

 

- Promenade dans le Marais :

L'église Saint Paul 

 

 

 

 

La mort de Saint Louis  

 

 

Hôtel de Sully:

 

 

 

  L'usine au temps de son activité (on voit toujours la cheminée rouge de dehors)

  Les machines

 

 

 

 Sur ce, je vous remercie de m'avoir lue et à bientôt !